5 nov. 2009

Un repos bien mérité, mais bien épuisant…





Je me réveille dans des draps propres avec la sensation d’avoir dormi mille ans. Tout est toujours calme et paisible au petit déjeuner. La maison sent bon le café et le pain frais. Je me délecte de tartines beurrées et des fruits à profusion qui sont à disposition partout dans la maison. Aldy m’explique que la région est productrice de fruits : pommes, poires, figues, kaki (une première et quel délice !) kiwis, raisins, grenades, patates douces (délicieuses)….
C’est avec sa bonne humeur caractérisée et son entrain inconditionnel qu’Aldy me présente toutes les richesses gastronomiques de sa région et pas question de se défiler, il faut goûter !
Au Portugal tout se décide très vite et hop on va manger chez des amis. La soupe traditionnelle nous attend, le pain de maïs succulent , le poulet rôti et le gâteau aux noix. Bref encore un festin de roi, il ne faudrait pas que je m’y habitue trop tout de même. Ces gens là sont des importateurs de fruits autant dire qu’ils en connaissent un rayon en produit frais. La bonne humeur s’empare de la tablée et je suis complètement intégré à la communauté. C’est décidé ce soir j’accompagne Munia dans son camion au marché de Coimbra. A peine le temps pour moi de dévoiler ma roue avant (hein merci le camion espagnol !)que me voilà embarqué.
Munia parle un peu français, elle se débrouille bien pour faire tourner son entreprise, elle s’y investit pleinement. La route est pour moi l’occasion de revenir sur mes deux dernières étapes. Je retrouve les noms des villes traversées et redécouvre les endroits qui m’ont fait chavirer. C’est incroyable en 1h30, on a parcouru la distance qu’il m’a fallu rouler en deux jours. Ca tient vraiment de la téléportation (hein JB). Au marché, il y a des vendeurs grossistes du nord du pays et on trouve tous les fruits et légumes imaginables. Ce sont de grandes surprises pour moi que de découvrir toutes ces variétés étonnantes (je vous passe la liste, il y en a pour un moment). Ici j’ai l’impression de vivre le vrai Portugal, d’être au cœur de ce pays si riche en chaleur humaine. On s’exclame sur le match de football, on plaisante, on négocie, on travaille aussi !
Lors du retour je prends le temps de faire le point sur ma condition ici au Portugal. Grâce à Aldy, Juan, Munia et Sal ? je me suis presque senti de la famille. Je ne connaissais pas ces gens là il y a 36h et voilà que je suis traité d’égal à égal sans que cela ne pose le moindre problème. Je crois que c’est cela que je suis venu chercher dans ce voyage : une immersion totale dans une nouvelle culture, ici et grâce à la gentillesse de mes hôtes, je suis comblé de bonheur. Il est 1h30 du matin lorsque je me couche, je ne pourrai pas rouler demain. Qu’importe, ici je suis à l’apogée de mon voyage, alors j’ai bien le droit de prendre le temps de l’apprécier encore un peu !

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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