28 nov. 2011

Un an plus tard.

Un peu plus d’un an s’est écoulé depuis mon retour. Ca n’est plus le mouvement perpétuel et la quête continuelle d’un lendemain nouveau qui m’animent mais cette année a tout de même été très riche en événements importants. Si bien que je me rends compte aujourd’hui que se lever devant 300 décors différents ne vaut pas le même réveil auprès de la même personne chaque jour…
Il me fallait peut-être l’expérimenter par moi-même pour m’en convaincre. J’en suis convaincu. Mais ça n’est pas pour autant que ma passion des voyages est altérée. Ils prendront (et ils ont déjà pris d’ailleurs) d’autres formes, moins radicales mais tout aussi aventureuses et savoureuses.
Mais je m’écarte de l’objet de ce message. Je ne crois pas aux signes mais je crois au timing. Il y a un temps pour tout et ça n’est pas utile de précipiter les événements tant que l’on n’est pas prêt. Aussi, plusieurs perspectives nouvelles, heureuses ou tragiques, se font fait voir dans ma vie et je crois que je suis devenu plus sensible à l’importance de transmettre les messages qui sont les miens.
C’est pourquoi, j’ai pris la décision de reprendre mes carnets publiés ici pour en écrire mon livre.
Ma révélation sera encore venue de Nick, lui-même citant Kenneth White : « On ne peut tout de même pas se contenter d'aller et venir ainsi sans souffler mot. »

Dans les détails ça risque d’être très long car ma quête de perfection est insatiable et mon temps disponible est quantité négligeable. Quant à l’édition et tout le tralala, ça ne m’intéresse pas plus que ça pour l’instant. Ne mettons pas la chaîne avant le dérailleur…

A+
Aymeric

29 déc. 2010

C'est ton destin !

Si tu hésites, c'est déjà que tu sais au fond de toi que la décision de partir est irrémédiable... Le reste n'est alors qu'une question de temps. Le temps nécessaire de rassembler les circonstances favorables...
Donne toi le temps puis saisi ta chance...

Oui, oui mademoiselle ! Ce message t'est personnellement adressé... ;-)

5 sept. 2010

Nouvelles publications

Pologne et pays Baltes sont publiés!

9 août 2010

C'est fini... mais pas tout à fait quand même !

Déjà pardon à tous pour ce long silence mais après une année pleine comme celle-ci j'avais besoin de reprendre un peu mes esprits et de me changer les idées pour aborder plus sereinement cette transition. Merci une fois de plus pour votre soutien inconditionnel et pour tous les messages d'affection que j'ai pu recevoir depuis mon retour.

Alors c'est fini... oui et non ! Je suis arrivé à Belfort le 20 juillet après 2 étapes tranquilles à travers les Vosges et la Franche-Comté qui m'ont confirmé à quel point ma région est formidablement agréable. Finis donc les km quotidiens à la découverte de notre beau continent, mais l'aventure continue d'une autre manière puisque je suis en train d'écrire les compte-rendus ainsi que la fin de mon journal...

Désolé de décevoir cet engouement général à propos de mon aventure mais il n'y aura pas de livre dans un futur proche, déjà parce que je ne me sens pas le courage de m'attaquer à une telle charge de travail et ensuite parce que je me sens encore moins motivé pour partir à la chasse aux éditeurs ou me perdre dans les arcanes de l'auto-édition. Cela dit, aucune porte n'est définitivement fermée et il n'est pas impossible que cela vienne avec le temps...

C'est aussi pour cela que mon voyage n'est pas totalement clôturé et qu'il ne le sera jamais vraiment. J'ai appris trop ou trop peu de choses sur le monde et sur moi-même pour refermer la couverture de l'atlas. Alors à moi désormais de trouver comment intégrer ce nouveau bagage dans cette nouvelle vie pour qu'elle en soit un prolongement utile et sensé.

S'il vous plait, soyez (soyons) patients. Mon rapport au temps indubitablement ce qui s'est le plus distordu en moi. Ma route n'est plus inscrite sur les cartes alors j'ai besoin de temps et de réflexion pour assimiler le rythme de ce nouveau chemin...

Merci pour tout.
Aymeric.

16 juil. 2010

Luneville

Bon, je plaide coupable mais avec des circonstances attenuantes.
En effet, j'ai bien trompé mon monde et avec un succès dont je suis finalement assez fier. Donc pour récapituler, je suis déjà de retour en France.

Histoire de faire une petite surprise aux amis, j'avais volontairement largement post-daté mes messages. Et histoire que personne ne se doute de mon arrivée à Bruxelles pour l'enterrement de vie de garçon d'Antoine, je roulais incognito sur les routes teutones, bataves et flamandes profitant du grand soleil et souffrant le martyr de la canicule. Par chance, mon avance sur le programme fut telle que j'eusse pu me contenter de rouler tranquillement quelques heures seulement par jour pour éviter les grosses chaleurs (j'suis pas bien sur de mon subjonctif là). Le plus clair de mon temps fut donc réservé à m'allonger sous les arbres pour en compter les feuilles jusqu'à s'endormir ou à me délecter de l'intégrale de St-Exupéry disponible en français dans le texte dans chaque bibliothèque néerlandaise.

Hambourg fut caniculaire au point de me dégouter de toute visite approfondie de la ville. Breme fut plus fraiche, un doux dimanche matin sans le moindre camion. J'en fus comblé par sa place du marché et ses multiples églises flamboyantes... Mon allemand me revenait ensuite par bribes au fur et à mesure des bières englouties devant l'écran géant retransmettant les matchs de la Mannschaft. J'entrai ensuite aux Pays-Bas pour découvrir le pays où il n'y a rien à voir si ce n'est quelques jolis anciens moulins. J'eus quelques ennuis pour trouver où dormir dans ces régions où les villages n'existent pas (le moindre bourg compte au minimum 10000 habitants et la densité de population est vraiment impressionnante). Heureusement je fus encore épargné par les orages. Et enfin ces quelques jours en Belgique me ravirent car j'entendis enfin parler Français en quelques endroits. Je passe sous silence le week-end à Bruxelles car "ce qui se passe à Bruxelles, reste à Bruxelles" ! Et puis pour finir je traversai les Ardennes ces derniers jours en prenant bien soin de longer la Meuse pour m'éviter le moindre dénivelé, j'en fus ravi car au creux des méandres du cours d'eau se cachent de jolis villages anciens accrochés sur les flancs des belles collines boisées. La fraicheur de ses quelques étapes me combla. 14 Juillet à Verdun, pour admirer la fin des célébrations militaires et m'abriter d'un orage assez violent qui déracinera quelques arbres dans la campagnes. Fin de parcours tranquille dans le département de la Meuse à la découverte des petits trésors cachés tels que la magnifique bourgade de Mouzon. Et enfin hier je rejoins la maison de mes grand-parents à Lunéville profitant enfin d'un peu de vent dans le dos (ras-le-bol du vent de Sud depuis Bruxelles)...

Quel plaisir immense de retrouver la famille et de profiter sereinnement d'un temps infini à raconter toutes ces petites anecdotes qui construisent désormais l'intégralité de mon voayage. Je suis comblé de sérénnité, rien d'autre que le bonheur de profiter du moment ne m'atteint.

Je vais rester ici quelques jours puis finir tranquillement vers Belfort en début de semaine prochaine. Rien ne presse après tout !
La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
Nombre de visites : compteur pour blog