6 nov. 2009

La vie portugaise


Lorsque je me lève, il pleut. De toute façon j’avais déjà décidé de rester un jour de plus. Je vous passe mon bonheur d’apprécier un nouveau petit déjeuner. A midi rebelote on retourne déjeuner chez des amis. La communauté est au grand complet et le repas est traditionnel. chorizo chaud, boudin, porc, soupe au lard et au chou. Je dois encore goûter à tout et reprendre des force, j’en aurai besoin pendant le trajet. Je soupçonne les femmes de vouloir me convaincre de rester par la nourriture. Les plaisanteries vont bon train et même si les tirades en portugais sont majoritairement débitées à un rythme qui m’échappe complètement, je profite pleinement de cette ambiance simple et sincère. Après le repas tout le monde se retrouve chez Aldy pour déguster ginja (alcool de cerise typique du Portugal). Les femmes retournent à leurs travaux et moi aux miens. Un peu de tri dans mes cartes, de l’ordre sur mon blog et l’écriture de mon journal. Je réalise difficilement qu’il va falloir quitter tous ces gens demain matin. Voyager, s’attacher, s’arracher.
Cette fois ils ont fait fort, j’ai le cœur si serré, comme si j’avais toujours vécu ici toute ma vie. C’est bien plus fort qu’un nouveau départ, cette fois c’est un déracinement . Je quitte une partie de ma famille. Je reviendrai en ces lieux. C’est une promesse.

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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