J’ouvre un œil et je vois le ciel tout gris. La brume est si dense que je ne peux même plus voir le château. Je décide de dormir une heure de plus. Les efforts de la veille m’ont terrassé et je l’ai bien mérité ! Je ne démarre qu’à 9h dans un épais brouillard. Il ne pleut pas, c’est déjà ça ! Désormais, je regarde le côté positif de mon environnement. Le rodage de ma chaîne est fini et tout roule parfaitement. Je poursuis ma route le long de cette large rivière qui me conduira jusqu’à la frontière. Pas grand chose à voir malheureusement, la brume enveloppe tout.
A la frontière, je passe encore sans m’arrêter, il n’y a plus de trace de douanier ici. Et me voilà en Pologne ! Déjà les crucifix sont partout au bord de le route, preuves que le catholicisme est profondément ancré dans ce pays. La route est aussi très vallonnée et le vent ne m’aide pas. Je roule doucement en me contentant du décor qui défile devant mes yeux. Les maisons sont très particulières, la pente des toits est très prononcée si bien que parfois le toit descend jusqu’au sol. Les églises sont aussi construites de la même façon, elles sont sublimes. Leur entretien est tel que l’on pourrait y manger par terre ! Je croise également de minuscules chapelles toutes en bois, datant pour certaines de plus de mille ans. Je suis déjà sous le charme de la Pologne.
A Skomielna Biola, je grimpe trois kilomètres et c’est mon denier col à franchir pour les 3500 km à venir. Je profite pleinement de cet instant rare, puis fais mes adieux à la montagne dans la belle et longue descente vers Lubien. Je retrouve encore une belle et large rivière qui me mène jusqu’à Strozà où je décide de m’arrêter pour aujourd’hui. Je vais alors pouvoir tester l’hospitalité polonaise. Je rencontre rapidement Andrejz qui va régulièrement travailler sur des chantiers en France. Sa maison n’est pas grande et trois familles y vivent. Il ne peut que m’ouvrir son garage pour la nuit et s’en excuse sans cesse. Pour moi c’est parfait. Au dîner, il m’apporte de fabuleux sandwichs à la viande fumée, une soupe au chou et le restes des pâtisseries de Pâques. Les gâteaux au fromage sont un délice ! Juste avant que j’aille me coucher, il m’apporte aussi un thé délicieux et étrangement très proche de ceux que j’ai pu apprécier en Turquie.
7 avr. 2010
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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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