4 févr. 2010

Les 10 000 km

J’ai super bien dormi dans cette remise bien chauffée. J’avale mon petit déjeuner rapidement pour profiter encore au maximum de ce beau temps. Ma route est similaire à celle d’hier, mais avec ce soleil qui me chauffe, c’est un régal. Toute la matinée, les stations balnéaires se succèdent. Un peu avant Porto San Giorgio, je n’ai plus qu’une obsession : les 10 000km !!
C’est pour bientôt sur le compteur. C’est un peu débile, mais il est des passages symboliques que l’on ne peut pas omettre dans ce genre de voyage. Ce sera donc ici, un peu avant Civitanova Marche que le cap sera franchi. Bon en réalité pas vraiment, parce que j’ai un peu roulé avant le départ et j’ai aussi roulé sans compteur pendant le trajet, mais tout compte fait, l’erreur doit être d’environ 50km soit 0,5%. Ca y est, ça approche : 9998, 9999, 9999,9 et attention.. Je prépare l’appareil photo pour immortaliser le moment. Et…0,0 km !!!! Merde !!!
Si vous aviez vu ma tête quand s’est affiché ce 0,0 km, ça devait valoir son pesant de cacahuètes. Bon tant pis . Je me marre tout seul sur mon vélo de ce bug du 10 000ème km.. Il me faudra 15km et 45mn pour m’en remettre. Aux 20 000km je saurai qu’il faudra faire la photo à 9999,9 km !
La route longe toujours la plage, mais j’ai quitté la « statale » qui rentre dans les terres pour esquiver le Monté Conero, une sorte de gros caillou qui culmine à 500m. Moi je monte ! L’ascension est très irrégulière et certains passages sont très raides mais la vue au sommet est magnifique. Je domine cette côte d’azur que je suis depuis quelques jours. Dans les terres, c’est plus vallonné et vert. Les cultures de vigne et d’olivier se partagent le terrain et de temps en temps un petit village. La redescente est agréable. Il y a encore quelques plaques de neige. Arcona est un grand port où l’on peut admirer de gros paquebots en partance pour la Grèce. Ensuite ce sont les raffineries qui occupent le terrain. Je sors de la banlieue industrielle et je commence à chercher un endroit pour dormir. Je rencontre Marco qui m’ouvre son garage. Tant mieux, car il risque de pleuvoir cette nuit.

1 commentaire:

  1. Et bien je te souhaite à toi et à ta monture un joyeux décamégamètre ! Que les prochains soient tout aussi riches en aventure et en plaisir.

    biz

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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