16 févr. 2010

En route pour Zadar

Boris et Néna sont vraiment aux petits soins avec moi. Ils n’arrêtent pas de me demander si j’ai besoin de quelque chose. Le petit déjeuner est copieux à base de protéines : œufs brouillés, lardons et fromage. Ils ne me laissent pas partir sans m’offrir un énorme pain et quelques conserves de viandes. Alors je décolle assez tôt à 7h30. Les jours ont bien rallongé et ça n’est plus un problème désormais, j’ai tout le temps de parcourir mes kilomètres sans me presser. La pluie fait son apparition dans les 500 premiers mètres, quelques gouttelettes qui me font craindre quant à la suite de la journée. Mais finalement le temps se maintiendra ce matin. Les nuages noirs s’amassent sur les flancs des hautes montagnes du Velebit. Dans une percée j’aperçois quand même les sommets enneigés tout proches. J’arrive devant le beau Velebitski kanal. Il prend fin à Ravangska où je m’arrête pour manger. Il tombe encore quelques gouttes lorsque je repars. Cet après midi, j’ai droit à un paysage sublime pour traverser le pont du lac Novigradskomore. J’ai l’impression d’avoir la mer de part et d’autre de la route. Le décor se verdit complètement et les collines sont belles dans ces teintes profondes. Après la sécheresse de cette côte l’entrée dans cette terre verte me fait le plus grand bien. Mais la route est difficile et il se met à pleuvoir fort. Je suis trempé en une quinzaine de minutes à peine. Pourtant face à moi, on peut voir le ciel bleu qui brille sur la côte à Zadar. Je décide de continuer sous la pluie en espérant aller vers le beau temps. Pari gagné ! A Zadar, le ciel brille à nouveau, micro-climat sur la côte semble t-il. Zadar, je n’en verrai rien qui vaille la peine. Il faut dire que je n’entre pas dans le centre. Je reprends le long de la côte et m’arrête un peu plus loin à Bibiaje. Je dormirai dans une maison en construction avec l’approbation du propriétaire qui m’apporte du bois sec pour faire un feu dans la cheminée. Cuisine 4 étoiles dans le foyer et belle nuit au chaud à écouter les bûches crépiter.

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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