17 févr. 2010
Belle étape sous le soleil Croate
Et c’est reparti ce matin sur cette belle côte Croate version sud de Zadar. C’est à dire bien plus plate et verte qu’au nord. Ces collines me font le plus grand bien. La météo annonce la pluie pour aujourd’hui mais pour l’instant c’est à peine voilé. Je suis parti de très bonne heure profitant du temps sec. On ne sait jamais des fois qu’il se mette à pleuvoir à la mi-journée. Départ à 7h30 et j’atteins Biograd avant 9h. La ville est typique, petit port de pêche, port de plaisance pour yachts, centre touristique rempli d’immeubles de location et vieille ville faite de maisons en pierres dominées par un clocher aux formes géométriques comme la Croatie en regorge. La vue sur les îles au large est fantastique. C’est incroyable comme cette côte est découpée. Parfois j’aperçois un village au cap suivant, mais la route qui longe la côte rentre dans les terres pour contourner plusieurs bras de mer si bien qu’il me faut parfois faire 10 km pour atteindre ce fameux village. Le parc national de Krka entoure l’embouchure du fleuve du même nom dans les environs de Sibernik. La route s’élève pour traverser un magnifique canyon juste avant d’atteindre la cité. La vue de chaque côté du pont est incroyable : un grand lac à ma gauche qui se restreint en un mince filet d’eau pour se jeter dans la mer à ma droite ; sur la rive d’en face et en contre-bas, la cité toute blanche au milieu de cette végétation verdoyante. J’y descends doucement profitant du paysage. A Sibernik, je suis en avance sur l’horaire habituel, le vent me laisse un peu de répit. J’en profite pour faire quelques courses et analyser les prix. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, tout n’est pas si bon marché. Les produits de première nécessité la farine (0,25euros le kilo) ou les fruits (0,5euros le kilo) sont vraiment bon marché. Mais tout ce qui est importé est très cher : Nutella, chips ou Nesquick battent des records. Je révise en même ma table de 7 pour la conversion des prix en euros. Je mange tranquillement au centre de Sibernik, devant un joli monastère surplombant le port. La sieste est la bienvenue puisque j’en ai le temps. Cet après midi, le soleil chauffe très fort et je me dévêtis au fur et à mesure des kilomètres. La côte est sublime : montagnes à ma gauche, mer turquoise aux reflets dorés à ma droite. L’érosion a formé un petit liseré blanc à la limite entre mer et terre comme pour délimiter une frontière entre les éléments. Cela ajoute un relief splendide au décor déjà somptueux. Le romarin pousse partout ici et ses effluves me font tourner la tête. J’en cueille en abondance pour aromatiser mes pâtes. Je rentre loin dans les terres avant Primosten pour contourner un immense bras de mer. Les nuages face à moi sont d’une noirceur qui ne me dit rien qui vaille. Je crois même sentir quelques gouttes. Je repars vers l’ouest face à la mer et c’est un immense ciel bleu qui prend leur place. La météo avait surement raison, il doit pleuvoir quelque part tout près d’ici. Primosten est absolument superbe, cité construite sur une presqu’ile. Entièrement en pierres blanches, elle contraste avec cette mer si bleue. J’hésite à m’y arrêter mais il est tard alors je continue vers Rogoznica. Construite un peu comme Primosten, elle a également un charme fou. Je passe pas mal de temps à déambuler dans ses ruelles étroites pleines d’escaliers. Pas évident de trouver où se loger aujourd’hui heureusement que j’ai le temps de rencontrer diverses personnes. Parmi elle, Julia une vieille dame qui se rend à la messe. Elle m’indique d’abord que je peux m’installer sous son balcon puis elle me fait finalement entrer chez elle. Elle me prépare même un véritable festin, attention qui me touche particulièrement car elle, se contente de pain blanc et d’un thé : carême oblige ! Elle me loge à l’étage qui n’est pas chauffé mais avec toutes ses couvertures je n’aurai pas froid cette nuit. Nos discussions sont chaotiques car nous n’avons aucune langue en commun. Malgré tout nous arrivons à nous comprendre ce qui ajoute un peu à la magie de ces instants.
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09- Croatie
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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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