9 janv. 2010

Revoir la mer

Aujourd’hui la météo annonce encore de la pluie. Mais quand je me lève à 8h, le ciel semble capable de retenir un moment ses flots. Je tente ma chance. Je quitte Vidauban en continuant sur la N7 qui m’a guidé jusqu’ici. Les paysages de l’arrière pays varois doivent être magnifiques pour peu que l’on ait un peu de visibilité. Ca n’est pas le cas ! Je roule en croisant les doigts pour que le temps se maintienne. Et 30 km plus loin, j’atteins Fréjus au sec . Je passe quelques minutes à flâner au centre ville pour admirer les arènes et autres basiliques. Je repars en direction de St Raphaël où j’ai prévu de déjeuner. La belle église de Ste Victoire m’accueille alors que la pluie fait finalement son apparition, une averse d’une heure tout au plus. Pas de quoi m’effrayer pour l’instant. Je repars encore une fois le long des côtes suivant le fil rouge de mon voyage que sont les plages et les vagues. Rapidement les plages se font rochers et les caps s’enchaînent sur cette route dorée. Je suis étonné de voir la végétation si particulière des massifs de l’Estérel et des Maure, une garrigue qui semble si sèche même en cette saison. Pas étonnant que tout finisse par brûler ici en été. De cités balnéaires en cités balnéaires, j’arrive finalement à 15h30 à Théoule sur Mer. Il y a une exposition de crèches de noël et comme je commence à en avoir marre de pédaler, je demande s’il n’y a pas un coin chauffé pour passer la nuit. Roseline me propose gentiment la salle des fêtes ainsi qu’un accès internet dans son bureau. C’est parfait ! Malgré tout cela, j’ai quand même du mal à me réjouir : j’ai une douleur au genou assez tenace. Ca ressemble déjà à une tendinite, mais c’est curieux après seulement 3 jours de pédalage. Les causes sont multiples : départ trop raide, mauvaise hydratation, mauvaise position de pédalage etc.. Je ne sais pas trop comment ça va évoluer et les expériences de Xavier et Charlie me font redouter le pire quand à la suite des événement.

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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