24 janv. 2010
La province de Bari
Je quitte ma maison avec regret, je m’y sentais déjà comme chez moi. Je prends la direction de Gravina, puis Altamura. La route est bucolique et il y a pas mal de grosses fermes, mais paradoxalement dans de tout petits villages. La première grande ville est Gravina in Puylia. J’hésite à prendre le contournement, car la ville est perchée à flanc de montagne. Je fais finalement l’effort et je ne suis pas déçu. Petites ruelles, maisons anciennes, églises et fortifications. La cité est magnifique. A l’est un torrent traverse la ville et laisse apparaître de belles falaises. Je repars vers l’ouest et Altamuri. Un peu semblable à sa petite sœur en moins authentique car c’est une plus grande ville. Malgré tout le centre historique et la cathédrale valent le détour. La route continue vers Santeremo in Colle, plus petite, mais très agréable. C’est l’heure de la messe et je discute avec les hommes qui attendent leurs femmes devant l’église. Comme d’habitude ils sont très bavards et je dois m’excuser d’écourter la conversation pour continuer vers Gisia del Colle. Encore une cité médiévale perchée sur son promontoire. La tour de l’horloge et le château fort d’époque Frédériquo 2eme m’accueillent pour mon repas de midi. Je suis encore l’attraction à la sortie de la messe. Même plus possible de manger tranquille ! Sur la route de Noci, le paysage change, la route longe de magnifiques murs de pierres sèches et les vaches broutent et meuglent dans les prés verts. Je passe devant une superbe cabane de paysan toute en pierres sèches. Les murs sont en pierres et le toit est en forme d’igloo tout en pierres. C’est superbe ! Et plus j’avance plus je croise ce genre d’habitation. Entre Alberobello et Locorotondo, il y en a partout. A Locorotondo je décide de m’arrêter pour aujourd’hui. Il y a des élections au centre culturel et j’y croise Cicio, un baba cool qui vit à l’entrée de la ville dans une de ces bâtisses de pierres. Il m’explique l’origine de ces cabanes qui étaient construites par les bergers pour surveiller leurs troupeaux. Cicio fait partie d’une association qui répertorie ces habitations dans toute la région. Ce sont des trulli et l’intérieur est rustre mais bien chaud grâce à la cheminée qui crépite. En ville Cicio me fait découvrir d’autres architectures typiques de la région. Il connaît bien le sujet et c’est passionnant. Dommage que je ne comprenne pas tout…Un bon repas fait uniquement d’aliments provenant de son jardin et de sa fabrication : salade de choux, huile d’olive, pain cuit dans son four avec son blé. Cicio fait très attention à sa nourriture et refuse en bloc les supermarchés. Je m’endors encore au coin du feu, ravi de rencontrer des personnages typiques comme Cicio.
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08 - Italie
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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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