11 janv. 2010

Bienvenuti in Italia

Je n’ai qu’un petit kilomètre à parcourir pour dire adieu à la France. Me voilà déjà à la frontière et j’ai l’esprit embué de toutes sortes de rêves. C’est comme si l’aventure démarrait enfin pour de bon. Le ciel est grand bleu et le soleil me réchauffe déjà. Les paysages tiennent toutes leurs promesses. La végétation méditerranéenne resplendit, sapins hauts et étroits alternent avec les pins parasol. La mer est toujours aussi bleue. Dans les premiers kilomètres, le nombre de tunnels est impressionnant : plus d’une dizaine ! Cela semble être la spécialité de la région. Heureusement ils sont bien éclairés, assez courts et très larges. Je ne me sens pas en danger. J’arrive très vite à Vintimille dont les bâtiments historiques sont très beaux. Une belle piste cyclable longe le bord de mer. Que c’est agréable de rouler dans ces conditions. Pour la première fois depuis le « re-départ » je me surprends à avoir trop chaud ! Les petits villages accrochés à la montagne se succèdent et je continue sur ma piste jusqu’à San Rémo. La cité comporte également de magnifiques églises et autres villas anciennes dans une architecture typiquement italienne. Et belle surprise : la piste cyclable continue, elle emprunte même les tunnels. De jolis caps s’enchaînent et j’échange quelques mots avec des cyclistes italiens. Je les comprends à peu près, mais difficile de m’exprimer pour l’instant. Je profite aussi du beau temps pour faire un brin de toilette, c’est toujours plus agréable quand il fait beau. Je reprends la route assez tard et d’autres belles cités se succèdent à chaque cap. J’ai oublié leur nom. Je me souviens juste d’Imperia juchée sur son promontoire rocheux au sommet duquel une église toute blanche trône fièrement. Cervio, jolie petite station balnéaire qui m’accueillera pour la nuit. Sur la plage, les paillotes sont désertées hors saison et font des abris agréables pour les cycliste de passage. Je me couche, la pluie commence à tomber !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
Nombre de visites : compteur pour blog