1 déc. 2009

Home sweet home



Je l’avais presque entériné hier en franchissant la frontière : je retourne au plus vite à la maison. Au plus vite signifiant en train ! En revenant en France, j’ai soudain eu comme une impression de fin de cycle, de bout du chemin. Continuer en me forçant dans cet état d’esprit ne serait d’aucun plaisir. Alors à quoi bon ? Cette impression je l’ai déjà ressentie à Fisterra et j’avais malgré tout trouvé les ressources pour repartir. Mais ce matin, la tempête souffle sur la cote et il serait bien dangereux de tenter quoi que ce soit sur les routes de la région. Je décide de le prendre comme un signe, comme un avertissement stipulant que j’ai mieux à faire ailleurs.
Alors je prends mon petit-déjeuner en compagnie de Francis et Antoinette, nous discutons de thèmes qui me sont chers en ce moment. Et je garde précieusement, le chapelet qui m’est offert. Les aux revoirs sont une déchirure. J’atteins la gare. Mon trajet sera rocambolesque car je rentre accompagné de mon vélo. Peu importe, je ne suis pas à une demi-journée près. 9 heures de train plus tard, entrecoupées d’une agréable visite d’Avignon, je suis sur le quai de la gare de Belfort. Mon père est venu me chercher. Je suis soulagé de retrouver un environnement familier. (Soupir). Home sweet home. Je m’endors dans mon lit, repu du plaisir d’avoir accompli ce premier défi et de pouvoir en partager la jubilation avec mes proches.
Retour sur les routes pour la grande boucle aux environs du 10 janvier !

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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