16 oct. 2009

Appelez moi Contador !

Au petit matin, je suis surpris de ne pas avoir froid. Dehors ça caille sévère et j’engloutis une double ration au petit déjeuner. Aujourd’hui ça ne va pas être le marais Poidevin!
Mais bon, pour commencer, ça descend pendant sept km .Transi par le froid, j’ai du mal à sentir la pression des freins et la descente est très sinueuse. La lumière rasante du matin révèle tout l’éclat des montagnes. Très vite, je vais me réchauffer, la route longe la côte et entre chaque ville, il faut remonter au sommet pour redescendre. Zarautz, Zumaia, Deba, Mutriku, Oudarroa, Lekeito, c’est le même schéma toute la journée, mais les jambes tiennent bon. Les paysages sont toujours aussi impressionnants, la montagne se jette littéralement dans la mer offrant ça et là une crique magnifique.
Un couple de français parcourt la côte en voiture et m’explique la particularité des formations rocheuses….Les cités par contre ne me font pas trop rêver, polluées par les usines des vallées, sales, pauvres, on dirait des cités ouvrières dans un décor St Tropesque. L’après midi je rentre dans les terres vers Guernica. Le décor change, ça ressemble un peu au Jura, des pâtures lorsque que la déclivité le permet et des bois aux sommets, quelques chalets en bois. Guernica serait une ville ordinaire si on n’avait pas conscience du poids de l’histoire. Une belle cathédrale reconstruite à l’identique, de grands parcs, de belles avenues…
J’en profite pour faire quelques courses, puis je repars vers Bermeo, j’espère y trouver un coin sympa. Mais pas de chance, c’est une trop grosse ville avec son lot de sans abris et de zones de décharges publiques. Le port est malgré tout très joli. J’en est plein les pattes, mais devant la mauvaise humeur des passants à qui je demande l’hospitalité, je suis bien obligé de continuer vers Bakio. La route grimpe très haut et je suis épuisé. La lumière du soir est simplement magique sur les falaises blanches et vertes. La mer scintille de mille feux.
Arrivé enfin à Bakio, je découvre une charmante station, capitale du surf. Je déambule dans la ville après avoir admiré les Brice de Nice locaux. C’est alors que Charlio vient à ma rencontre. Il m’invite immédiatement chez lui et me propose de prendre une douche. Ensuite il m’emmène au bar où l’on mange de très bonnes tapas qu’il tient à m’offrir. Sa femme rentre à 21h, les discussions sont tortueuses à cause de mon vocabulaire un peu limité, mais intéressantes. A 22h30, je me couche au chaud sur le canapé. Je n’oublierai pas de si tôt l’accueil que j’ai reçu ici.

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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