17 oct. 2009

Un tour en transbordeur


La bonté de Charlio se prolonge au petit déjeuner, il m’offre du fromage basque, du pain, et des pommes pour la route. Je pars en retard (9h passé) mais le cœur et l’estomac comblés. La route s’élève tout de suite : 8 km de col. Qu’on vienne me dire que je n’ai pas traversé de montagnes et je vous emmène sur la route entre Bakio et Plextzin. Les paysages et le rythme ressemblent à ceux de la veille mais chaque baie, chaque panorama au sommet à ses caractéristiques propres. J’arrive à midi à Getxo dans la banlieue de Bilbao.
Je traverse le port par un pont transbordeur centenaire pour éviter de m’enfoncer dans la ville qui d’après Charlio n’a rien d’exceptionnel dés lors qu’on lui retire le musée Gugenheim. Je mange et passe ma sieste quotidienne au milieu des passants qui flânent le long des berges. Je réalise que l’on est samedi. Je reprends rapidement la route, j’ai toujours le retard de ce matin à combler. Pour rejoindre Castro, la route rentre dans les terres et c’est toujours ces parcours en montagnes russes qui m’attendent.
Qu’importe je suis en pleine forme !! Et puis les paysages de montagnes ne me lassent pas. Castro-Urdiales est splendide. Le château et le phare qui surplombe le port donnent un charme très particulier à la ville. Je repars vers Laredo. La route est toujours aussi belle et difficile. Une fois Laredo dépassée, je cherche un coin tranquille pour la nuit, c’est samedi les gens ont d’autres priorités alors je me rabats sur le parvis d’une petite chapelle sur les hauteurs : je ne serai pas dérangé.

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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