16 juil. 2010

Luneville

Bon, je plaide coupable mais avec des circonstances attenuantes.
En effet, j'ai bien trompé mon monde et avec un succès dont je suis finalement assez fier. Donc pour récapituler, je suis déjà de retour en France.

Histoire de faire une petite surprise aux amis, j'avais volontairement largement post-daté mes messages. Et histoire que personne ne se doute de mon arrivée à Bruxelles pour l'enterrement de vie de garçon d'Antoine, je roulais incognito sur les routes teutones, bataves et flamandes profitant du grand soleil et souffrant le martyr de la canicule. Par chance, mon avance sur le programme fut telle que j'eusse pu me contenter de rouler tranquillement quelques heures seulement par jour pour éviter les grosses chaleurs (j'suis pas bien sur de mon subjonctif là). Le plus clair de mon temps fut donc réservé à m'allonger sous les arbres pour en compter les feuilles jusqu'à s'endormir ou à me délecter de l'intégrale de St-Exupéry disponible en français dans le texte dans chaque bibliothèque néerlandaise.

Hambourg fut caniculaire au point de me dégouter de toute visite approfondie de la ville. Breme fut plus fraiche, un doux dimanche matin sans le moindre camion. J'en fus comblé par sa place du marché et ses multiples églises flamboyantes... Mon allemand me revenait ensuite par bribes au fur et à mesure des bières englouties devant l'écran géant retransmettant les matchs de la Mannschaft. J'entrai ensuite aux Pays-Bas pour découvrir le pays où il n'y a rien à voir si ce n'est quelques jolis anciens moulins. J'eus quelques ennuis pour trouver où dormir dans ces régions où les villages n'existent pas (le moindre bourg compte au minimum 10000 habitants et la densité de population est vraiment impressionnante). Heureusement je fus encore épargné par les orages. Et enfin ces quelques jours en Belgique me ravirent car j'entendis enfin parler Français en quelques endroits. Je passe sous silence le week-end à Bruxelles car "ce qui se passe à Bruxelles, reste à Bruxelles" ! Et puis pour finir je traversai les Ardennes ces derniers jours en prenant bien soin de longer la Meuse pour m'éviter le moindre dénivelé, j'en fus ravi car au creux des méandres du cours d'eau se cachent de jolis villages anciens accrochés sur les flancs des belles collines boisées. La fraicheur de ses quelques étapes me combla. 14 Juillet à Verdun, pour admirer la fin des célébrations militaires et m'abriter d'un orage assez violent qui déracinera quelques arbres dans la campagnes. Fin de parcours tranquille dans le département de la Meuse à la découverte des petits trésors cachés tels que la magnifique bourgade de Mouzon. Et enfin hier je rejoins la maison de mes grand-parents à Lunéville profitant enfin d'un peu de vent dans le dos (ras-le-bol du vent de Sud depuis Bruxelles)...

Quel plaisir immense de retrouver la famille et de profiter sereinnement d'un temps infini à raconter toutes ces petites anecdotes qui construisent désormais l'intégralité de mon voayage. Je suis comblé de sérénnité, rien d'autre que le bonheur de profiter du moment ne m'atteint.

Je vais rester ici quelques jours puis finir tranquillement vers Belfort en début de semaine prochaine. Rien ne presse après tout !

3 commentaires:

  1. Contente que tu sois bien arrivé t'as maintenant pleins de choses à me raconter, je t'appelerai surement ce soir.
    Gros Bisous et j'espere à bientot à rennes pour feter ton parcours

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  2. Profites bien de ton retour à Belfort ;)
    et merci d'être passé nous faire coucou à Rauma! c'était sympa ;)
    Bon, on se revoit bientot?! t'as déjà posé ta candidature chez A.? Parce qu'il faut que tu reviennes nous donner des cours de canoë!! :P

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  3. Bravo cousin pour l'accomplissement de ton voyage, je ne crois pas me tromper en disant que nous admirons tous le courage et la perseverance dont tu as fait preuve au cours de ces milliers e kilometres parcourus...Je sais aussi que le retour est d'abord une tres grande joie de retrouver ses proches, mais peut aussi parfois etre un peu angoissant par rapport a quoi faire apres. Mais tu verras toujours les choses avec un nouveau regard et une ouverture d'esprit desormais et cela n'a pas de prix.

    Bisous Aymeric, a bientot en France j'espere!

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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