20 janv. 2010
Sur la via Casilinia
Le petit déjeuner est la copie conforme du diner et je mange encore plus que de raison. Dora m’a préparé quelques provisions pour les jours à venir. Giovanni ne me laisse pas partir sans me donner l’adresse de sa famille en Roumanie, du coté de Brasov (je ne sais pas si c’est sur ma route). Il semble triste de me voir partir. Ce couple a été d’une générosité rare. J’aurais pu repartir avec l’argenterie et la télé si je l’avais demandé ! Lors des premiers kilomètres je réalise que cette nuit au chaud était la bienvenue. Tout est givré. Sous le soleil, les pins méditerranéens scintillent comme si chacune de leurs aiguilles portaient une lumière. Un spectacle de toute beauté. La descente est longue et froide, mais je me réchauffe au moindre rayon de soleil. Ma route arrive enfin dans la vallée et le panorama est magnifique. De chaque côtés, de belles montagnes fières qui portent sur leurs flancs de petits villages tout blancs dont on ne distingue que l’église. Vingt kilomètres très agréables. Je suis en pleine forme ce matin, sans doute le ravitaillement d’hier soir et de ce matin y sont pour quelque chose ! Je traverse la grande ville de Frosinone qui m’oblige à grimper très haut. Mais la belle église me fait apprécier ces efforts. Je redescends de l’autre côté dans la plaine où coulent de belles petites rivières. L’après midi est agréable sous ce beau soleil qui me réchauffe. A Arce, c’est le début de la montagne et j’aperçois de grosses masses blanches qui se mêlent aux nuages. Mais, ma route vire à droite et me voilà dans une belle vallée toute plate avec de part et d’autre de beaux massifs qui montent très haut dans le ciel (1600m). La route est très agréable, peu d’efforts à fournir pour admirer ces paysages. J’ai tout mon temps et je me délecte de ces moments magiques. Vingt kilomètres plus loin tout est toujours aussi merveilleux, mais le soleil est passé derrière les montagnes et le froid arrive vite. Je suis à Piedimonte et je décide de m’arrêter. En flânant dans ce joli petit village accroché sur la montagne, je rencontre un jeune retraité qui m’invite à me mettre au chaud dans le foyer de quartier. Là, d’autres retraités jouent aux cartes et me posent mille questions sur mon voyage. Ils sont tous très sympathiques et m’offrent le café et un morceau de brioche. Le soir venu Lorenzo m’invite à dormir chez lui tout naturellement. Je reprends une bonne douche(2 en 2 jours) et Lorenzo me prépare un bon plat de pâtes avec une viande délicieuse. Vient ensuite un fromage de chèvre dont je me souviendrai, la meilleure chose que j’ai eu l’occasion de manger en Italie. Après les infos, il me fait remettre mes chaussures, nous sortons ! Et nous voilà dans une salle communale où un groupe de chants traditionnels se réunit. Je m’amuse à les écouter sans comprendre le sens des chansons, mais l’italien est une langue très chantante et mélodique par nature. Un vrai moment authentique ! Nous rentrons à 22h et je tombe de sommeil.
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08 - Italie
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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.

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