16 janv. 2010

D’un Castiglion à l’autre

Il n’a pas fait très froid cette nuit et ce matin le temps est radieux. Pour démarrer la journée la route continue de longer la côte dans une sorte de marais. Les lignes droites et plates semblent déjà interminables. Une matinée entière de ce traitement suffit à me faire regretter les caps des jours précédents. Je roule en essayant de me divertir. La moyenne me fait plaisir, c’est une des rares matinées où j’atteins les 20 km/h de moyenne. De plus mon genou est complètement rétabli, je n’y ai même pas pensé ce matin. Une bonne nouvelle de plus ! A Follonica je trouve un très beau parc en bord de mer pour mon repas de midi. Puis je retrouve ce grand plaisir d’une petite sieste au soleil. C’est vrai que les jours précédents, je repartais assez vite pour ne pas prendre froid. Une fois sorti de Follonica, ma route s’enfonce un peu dans les terres et c’est un réel plaisir de découvrir de magnifiques paysages sous ce beau soleil. De belles collines verdoyantes (en cette saison du moins) avec de temps à autre quelques beaux pins parasols. La route est bordée de petits murs en pierres sèches et de majestueux cyprès.
Mais mes jambes commencent à souffrir au fur et à mesure que les kilomètres défilent. Je retrouve la côte à Castiglione della Pescaia. C’est une superbe cité médiévale perchée sur les hauteurs du cap. Les rues à l’intérieur des murs d’enceinte sont très pentues et donc inaccessibles avec mon vélo, mais je visite quand même donjons, bastions et belles églises romanes. Tout en bas sur la plage, l’église moderne sonne la messe. Je décide d’aller demander l’hospitalité et le curé est très pressé. L’affaire est bouclée en 10 minutes. Il me donne les clés d’une belle chambre avec salle de bain. Je prend une bonne douche, mange un morceau, puis referme la porte sur cette belle nuit étoilée.

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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