1 janv. 2010

Bonus Espagne - Portugal : épisode 2

Continuons donc notre série de détails croustillants (pas forcément le meilleur adjectif pour qualifier le numéro précédent) sur ces 3 premiers mois de voyage. Et abordons un sujet dont on m’a souvent parlé depuis mon retour : la libido.
Même si certains ont peine à me croire, je me répète ici : en quelques jours (2 à peu près pour moi) tout désir ayant attrait en dessous de la ceinture a été balayé radicalement de mon esprit – sans doute remplacé par une soif de mordre au premier degré. Comme dit précédemment, le rapport au corps devient davantage mécanique qu’émotionnel. Je pense que le corps puise suffisamment dans ses réserves par l’effort physique de la journée pour suggérer l’envie d’un effort supplémentaire. Il paraît même que les sportives de haut niveau en perde leurs menstruations (Rassurez-vous, bien que je m’y connaisse désormais un peu en cycles, je n’irai pas plus loin dans la description des rythmes féminins !).
Malgré tout il m’est arrivé d’éprouver un semblant d’érotisme mais d’une manière inattendue. Je me suis souvent retrouvé à comparer un paysage avec le corps humain et particulièrement celui de la femme. Parfois de manières encore plus bizarres que vous puissiez l’imaginer face aux branchages tortueux des chênes lièges portugais où aux oliviers proprement taillées d’Andalousie. La bienséance (et la publicité contextuelle de Google) me pousse ici à l’autocensure !

Et puis, brillant de l’aura mirifique du sportif aventurier couplé à l’indémodable romantisme à la française, je me suis vu affublé de propositions frôlant parfois l’indécence. Il n’était pas rare que quelques jeunes (ou moins jeunes) femmes me demande en mariage sur un ton – je me targue de le croire – de demi plaisanterie. Cette situation devenant presque gênante au Portugal puisqu’elle s’est produite quasiment tous les jours ! Mais mes réponses furent intangibles tout le long du parcours : « Je suis déjà marié à ma bicyclette ! » ou bien « Je n’ai malheureusement plus de place sur le porte-bagage ! » Dure réalité plaquée face à celles qui ne rêvaient que d’un peu d’exotisme…

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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