2 nov. 2009

D’un foyer à un autre




Quel bonheur de se lever encore une fois avec l’odeur du café. Des biscuits aussi sont là et même du poulet et du pain pour la route. Beda passe devant le bar avec ses cages à oiseaux, il veut me donner 5 euros pour que je puisse manger aujourd’hui. Là c’est trop, je suis obligé de refuser ! En contre partie il me donne des bananes et des oignons que je finis par accepter. C’est avec regret que je quitte la plage de Paramos. Ma journée de pause passée ici a été tellement intense en échanges que je me sens un peu seul sur la route côtière qui mène à Aveiro. Au moins le soleil est de la partie et le vent a tourné, il me pousse à des moyennes folles. Avant midi je suis déjà à Agueda où je me réserve un petit apéritif Porto et cacahuètes avant un bon sandwich poulet mayonnaise et kiwis en dessert. Un repas délicieux sous le soleil de Novembre. L’après midi, la route reste assez plate, mais franchement inintéressante. Il y a bien quelques vignes et quelques églises pour égayer les paysages. A partir de Luso tout change, la route se met à monter vers la station thermale et des gorges se dessinent. Les oliviers bordent la route et croulent sous les fruits que les femmes cueillent par poignées. J’en goûterais bien quelques unes, mais les olives fraîches, c’est pas terrible. Depuis le mont Bucaça j’ai un panorama incroyable sur ma route de la journée. C’est vraiment agréable de se poser au soleil à rependre quelques forces. La descente est assez fraîche et dangereuse. Il faut dire que l’on est en Novembre alors dès que le soleil décline, la température chute assez vite. Au creux de la vallée à Pénacova il y a une superbe chapelle qui ferait un très bel abri pour la nuit. J’y pose mon vélo et pars visiter le bourg. La bibliothèque est ouverte et avec elle un accès internet. Je me délecte d’avoir enfin des nouvelles de France. Maman s’est cassé le bras, pas de chance ! Mais globalement tout va bien, je ressors le cœur léger et la tête pleine d’étoiles. Alors je rejoins mon vélo et prépare à manger. Des étudiants de l’école hôtelière m’invitent dans une sorte de restaurant-école universitaire. On me gave de pizza et de tarte au chocolat. On me trouve même un coin pour dormir et mettre mon vélo en sécurité.
L’hospitalité portugaise a encore frappé!!

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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