Retour du soleil ! Et le vent me porte encore aujourd’hui vers le nord et Zvolen où je vais retrouver mes parents. Une étape très courte de 55km. Alors je prends le temps de savourer chaque coup de pédale. Jusqu’à Hontianska Nemce je continue dans cette jolie plaine verte, à peine vallonnée. Et puis soudain, les montagnes se présentent face à moi, mais pas d’inquiétude à avoir, ma route longe un petit cours d’eau qui a formé une belle gorge au creux de ce relief boisé. Les petits villages sont tout à fait charmants et les églises couvertes de tôles de cuivre oxydées arborent des clochers aux formes diverses : tantôt en bulbes, tantôt en escaliers, tantôt en pointes gonflées comme ces édifices que l’on trouve en Russie. La nature est sublime et je suis vraiment sous le charme de la Slovaquie et de la Hongrie où l’on trouve encore d’immenses zones sauvages et préservées des mains destructrices du tourisme.
Je fais une longue pause à Krupin dans un joli parc du centre bien entretenu. Je profite du temps qui s’écoule lentement en regard des kilomètres qu’il me reste pour aller à Zvolen. Je repars en tout début d’après midi et profite encore de magnifiques paysages de moyenne montagne. Par endroits, les collines sont surmontées d’un château ou de ruines qui donnent encore plus d’authenticité au décor. Et ma petite rivière m’accompagne doucement vers ma destination.
Zvolen est très agréable. Impossible de rater le Svolenski Zamok, ce château fort du XIIème siècle aux tours de garde et remparts en étranges créneaux en demi-lune (le château est frappé sur les pièces de 0,20 euros slovaque). La ville possède également deux jolies églises, une catholique et l’autre évangélique. Je suis surpris par les carillons qui s’apparentent plus à des boites à musique qu’à des cloches. La mélodie dure 5mn et m’emporte vers un monde enchanté. Le centre ville est totalement piétonnier et jalonné d’innombrables parcs où je profite de l’ombre pour me reposer. Zvolen est une ville à taille humaine où j’aurais envie de rester toute ma vie pour gouter à cette ambiance sereine. Je dois malheureusement m’écarter du centre pour trouver un endroit où dormir. Je longe la voie ferrée et tombe naturellement sur des docks à l’abandon. Je m’y installe pour la nuit. Demain je retrouve mes parents et la vie en France m’éclate soudain au visage.
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