Départ de bonne heure, le jour se lève à 6h et je décolle à 7h. Je referme le cadenas de la cabane et file sur la route d’Edessa. Une grande route au départ dans cette plaine bordée au loin par ces hautes montagnes que j’ai traversées hier. A Vevi, tout le monde m’oriente au sud pour Edessa, pourtant sur ma carte j’ai une route au nord qui me fait gagner 20km. Contre l’avis général, je m’engage vers le nord. Je comprends alors très vite le pourquoi de l’itinéraire du sud. Ma route monte si fort que je dois encore pousser le vélo à plusieurs reprises. Mais sous ce beau soleil de mars, le décor est splendide. Les montagnes arborent une végétation basse et très sèche, grillée par le soleil tout au long de l’année. Et puis je passe quelques petits hameaux d’altitude où paissent des troupeaux de chèvres. J’entends le tintement des cloches qui rythme mon effort. Ca monte fort pendant une quinzaine de kilomètres, ensuite je bascule du côté du lac. Vue splendide sur l’étendue d’eau enfermée par les sommets. La ville d’Asnissa semble avoir trouvé une petite place étriquée pour s’établir sur une rive un peu plus plane. Ma descente est annoncée à 14% mais je ne bats pas de record de vitesse à cause de l’état de la route. J’ai bien fait de prendre au nord c’est calme et paisible. Je profite du beau ciel bleu pour continuer tranquillement vers Edessa. Cela descend lentement pendant 20km de pur plaisir, excepté ces sales cabots qui me font tressaillir à chaque ferme. Edessa est très jolie, les parcs sont nombreux et l’ambiance est à la sérénité. Je m’y arrête pour manger et pour reprendre des forces et faire la sieste au soleil ! Sortie plein est de la ville et ça continue de descendre pour mon grand plaisir. La vue sur les montagnes alentour est très belle. En fait la route descendra pendant 40km jusqu’à Giannitsa où j’ai prévu de m’arrêter ce soir. C’est une grande route sans trop d’intérêt si ce n’est les belles églises dans les villages traversés. A Giannitsa, je bricole un peu pour intervertir ma chaîne. Eh oui, déjà 12 000km au compteur !!!
Je rencontre ensuite Giorgio qui m’indique un coin tranquille pour dormir dans un immeuble en construction. Il m’achète un pain au sésame pour le repas du soir. Je cuisine tranquillement dans mon refuge pour la nuit, puis vais me coucher vers 20h. J’ai envie de partir de bonne heure demain matin.
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