14 mars 2010

La montagne bulgare


Petit déjeuner complet avec de drôles de pâtes toutes blanches accompagnées de sucre, un bon thé et bien sur ce délicieux pain d’épice. Stanka remarque mon contentement face à son gâteau et m’offre les deux parts restantes pour la route ! Elle tient à me faire visiter l’église qui est superbe. Les ornements et les icônes sont tout d’ocre et de doré. L’intérieur des églises orthodoxes est très sombre, mais il s’en dégage une énergie très particulière.
Je ne pars pas en avance avec tout ça et c’est tant mieux. La fonte des neiges combinée au froid de la nuit a formé de belles plaques de verglas sur la route. Je suis sur mes gardes. De toute façon, impossible de lever le regard plus de cinq secondes, les nids de poule sont présents sur toute la route. Je slalome comme un beau diable pour éviter les plus douloureux à mon fessier. Quelles sont belles ces montagnes blanches sous ce franc soleil. La route est parfois pentue et difficile, mais globalement ça descend, donc je savoure mon plaisir de contempler le paysage. A 20km/h c’est inconfortable, à 25 km/h il faut faire preuve d’une concentration extrême pour choisir sa trajectoire, à 30 km/h serrez les freins c’est du suicide ! Inutile de pédaler dans les descentes, ça serait beaucoup trop dangereux. Peu avant Marinka, la descente se prononce encore un peu plus et l’épaisseur de neige se réduit de mètre en mètre. Arrivé au village, je découvre enfin de belles prairies sur des petites collines toutes rondes. Je profite du soleil pour manger un morceau et faire une petite sieste. Ensuite je file vers la Mer Noire et Burgas. La route est meilleure et le vent me porte.
J’entre rapidement dans cette belle ville. Rien de bien particulier à admirer mais il fait bon se balader en ce dimanche. De nombreux parcs bordent le front de mer et comme les badauds, je profite un temps de cette quiétude. Par endroits on tombe sur d’immenses monuments en béton et en acier à la gloire du communisme. On ne faisait pas dans la finesse à cette époque là !
Je ressors de la ville pour longer une roseraie. J’ai le vent dans le dos et je roule à grande vitesse mais j’ai le temps, alors je m’arrête à Pomorie qui est un peu la riviera de Burgas. Le cap et le centre ville sont très jolis. Je découvre un superbe monastère orthodoxe un peu à l’écart de la ville. Je m’arrête pour visiter, puis demande l’hospitalité. On me l’accorde et le moine Serguei qui parle un anglais parfait m’explique les différences entre les églises catholiques et orthodoxes. C’est très intéressant. Je serai logé dans une belle chambre avec un poêle à bois rien que pour moi. Le soleil s’est caché et le froid retombe sur la Bulgarie pour la nuit !

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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