14 févr. 2010
Slovénie et Croatie
Je n’ai pas eu trop froid cette nuit, mais heureusement que j’étais abrité. Il y avait de la neige dans les champs hier et ce matin cela a gelé assez fort. Je ne connais pas l’altitude mais ça doit quand même être assez haut si j’en juge par la longueur et la difficulté de la pente avalée hier soir. J’entre donc en Slovénie dans les 200 premiers mètres du jour. Et ça continue de monter. C’est magnifique ! Tout est givré et la route traverse de belles montagnes boisées. Tout est monochrome comme si je faisais partie d’un film noir et blanc. C’est très dur, mais que c’est beau. Le relief est d’une douceur formidable, la neige étouffe le moindre son et le givre brille sous ce franc soleil. J’ai quand même un peu mal à me réchauffer et je force le rythme pour enfin atteindre la descente vers la Croatie. En attendant je traverse quelques villages paisibles qui me font clairement sentir que j’ai changé de monde. Je rejoins la frontière, cet interlude slovène n’aura duré que 30 km. J’ai droit à mon premier tampon sur mon passeport et une descente de 16 km vers Rijeka. La route surplombe la baie dans les derniers km et je peux apercevoir Opatija d’un côté et Rijeka de l’autre. Chacune accrochée à flanc de montagne de part et d’autre d’une sorte de fjord ouvert sur l’Adriatique. A Rijeka, c’est un bazar pas possible. C’est le carnaval le 3ème plus important au monde après Rio et Venise (soit disant). Il y a des gugusses partout déguisés en toutes sortes de personnages et des chars qui crachent une techno trop forte pour que je puisse rester dans la foule. Je m’extirpe de ce délire pour manger au calme sur les hauteurs de la ville dans un petit parc tranquille qui surplombe le port. Cet après midi, j’ai enfin droit à cette belle côte Croate dont tout le monde parle et c’est vrai qu’elle est magnifique. La vue depuis ces falaises est formidable. A Bakar et Bakarac on est vraiment dans un fjord. La mer s’engouffre loin dans les terres pour baigner ces petits ports dont les clochers de pierre sont typiques de l’architecture des Balkans. Le vent de face est assez dément et j’ai de jolis points de vue sur l’ile de Krk (je suis content de l’écrire et de ne pas avoir à le prononcer !). J’atteins Crikvenica, je m’y arrête. Après une petite visite du port, je rencontre Théo qui bichonne sa Peugeot. Il fait beaucoup de VTT dans le coin et même des compétitions. Il demande la permission à sa mère, puis me signale qu’ils peuvent me loger cette nuit. Formidable ! Nous discutons longuement de mon voyage et de la route à suivre en Croatie. Ici beaucoup de jeunes semblent parler très bien l’Anglais et les plus anciens sont plus à l’aise en Italien ou en Allemand. Je devrais m’en sortir. Par contre mes euros devront attendre un peu pour sortir du porte-monnaie. Ici les prix s’affichent en Kro et pour votre culture 1euros = 7,30 kro ! Douche chaude, sandwich aux œufs, rédaction de mon journal et dodo. Ma première journée en Croatie augure une belle aventure dans ce pays magnifique.
Libellés :
09- Croatie
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
1€ = 7.30 kros !!! Bichtre, mais c'est meilleur marché qu'au Kaarf !
RépondreSupprimer