22 févr. 2010

Saut de puce

Le temps est vraiment mauvais ce matin. Pour l’instant, il ne pleut pas, mais c’est sûr, ça va tomber dans la journée. Je me dépêche pour partir de bonne heure et pour profiter de cette éclaircie. Je ressors de la Bosnie Herzégovine après avoir grimpé en haut de la falaise qui longe la mer. C’est comme ça, les postes frontières sont toujours au sommet dans les Balkans ! J’enrage mais c’est l’inconvénient du voyage à vélo. La route redescend doucement face à la presqu’ile de Peljesac et les montagnes environnantes sont dans les nuages. Je ne peux pas apprécier le paysage à sa juste valeur. Après 20 km, il se met déjà à pleuvoir quelques gouttes. Je rejoins un petit village et j’attends la fin de l’averse sous un abri bus. Mais il pleut de plus en plus fort. Finalement il pleuvra toute la matinée. Je vais m’installer dans un bar pour avoir un peu de chaleur. J’y rencontre les habitués qui sont vraiment chaleureux avec moi. Ils m’offrent le repas de midi. Comme la pluie continue de tomber tout l’après midi, je resterai ici jusqu’à la nuit tombée. Antonio me paye plusieurs verres de vin et un bon sandwich pour ce soir. Nous discutons du patriotisme croate. Sachez que dans l’esprit des Croates, c’est le gouvernement français qui s’oppose à l’entrée de la Croatie dans l’union européenne…Antonio me fait promettre, qu’une fois en France, je devrai dire à tout le monde que la Croatie et les Croates sont formidables ! Je ne me forcerai pas beaucoup pour ça. Cette nuit je trouve refuge dans le hall de la poste. C’est fermé et chauffé, la nuit sera douce.

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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