2 févr. 2010
La neige…
Ce matin, je ferme la porte de la « campigna » après une bonne toilette et je vais au village pour retrouver Marianna qui m’invite à prendre le petit déjeuner avec sa famille. Je rencontre aussi sa mère, sa sœur et son père professeur de français à la retraite. Le petit déjeuner est un moment d’échanges qui me réchauffe le cœur, j’ai l’impression de faire partie de la famille. Jus d’orange, café au lait et gâteaux à profusion me donneront de l’énergie pour toute la matinée. Je décolle à 9h15 le cœur lourd de quitter toutes ces personnes aussi généreuses qui me rappellent combien mes amis et ma famille me manquent. Sur la route de Termoli, j’ai tout le temps d’y penser en luttant contre le vent qui ne se calme toujours pas. Aujourd’hui je prends la chose avec philosophie. 5km avant Termoli, un gros nuage noir envahit le ciel. Et vlan en un instant, c’est la tempête de neige qui me cingle le visage. Je me réfugie dans une station de service. Quelle chance ! Juste au bon moment, je rencontre ainsi le patron Francesco qui m’offre café et pizza pour la route. La giboulée dure une demi heure puis laisse place au ciel bleu. Le vent est toujours aussi fort. Avec tout ça , je ne suis pas en avance, midi à Termoli et 40km seulement. Je rencontre un couple de Français en camping-car. Très sympathiques, ils m’invitent à embarquer avec eux pour éviter le vent. Je refuse évidemment ! Je me pose sur le port pour manger le fabuleux panini préparé par Marianna. L’instant est délicieux. Cet après-midi, la côte Adriatique est de toute beauté, la mer prend des teintes vertes et se fracasse sur les rochers. La pinède qui longe la plage m’abrite du vent et je peux enfin rouler normalement pendant quelques kilomètres. Il se fait tard, je suis à Lido di Casalbordino, 85km. La gare pourra m’accueillir pour la nuit. Je passe par le bar du village et le patron est encore un homme de cœur, il m’offre café au lait et biscuits. J’en profite pour me renseigner sur la météo, deux jours de soleil et le vent devrait tourner un peu. Le bar se remplit et toute la communauté se réunit autour de mon vélo. On me complimente et l’on m’offre un bon repas et 20 euros. Je veux refuser, mais on me fait les gros yeux…Tous les soirs la générosité frappe sans faille. C’est absolument incroyable. Je ne sais pas comment remercier tous ces gens. J’ai les larmes aux yeux.
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08 - Italie
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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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