Grand plateau sur le plateau d’Albacete

La nuit a été fraîche, peut être une des plus froides depuis le Pays Basque. Et ce matin, j’ai les doigts congelés dés les premiers tours de roue. La route ne me semble pas s’élever, mais au bout de dix kilomètres, je croise un panneau « Puerto de Los Pocicos 1058m ». Ok j’ai du dormir aux alentours des 900m tout s’explique. En fait hier la route s’est élevée doucement sans que je m’en rende compte grâce à ce vent génial. Et donc ce matin, j’ai droit au même type de terrain, mais version descendante. Ca roule très bien le long du Rio del Jardim. C’est plat, complètement plat, il y a un petit vent dans le dos et la route tournicote un peu en suivant la rivière. A Balazote j’en suis déjà à plus de 50 km et je peux espérer atteindre Albacete pour midi, soit 80 km dans la matinée. De toute façon il n’y a rien à voir que des champs alors autant se débarrasser au plus vite de cette vallée. La route quitte la rivière et devient plus monotone et ennuyeuse que jamais. Une ligne droite de 28 km sur laquelle je roule à 25 km/h.
J’arrive à Albacete avec les jambes un peu dures à force de tirer sur le gros braquet…Un énorme « chanchan » est sur ma route (ici ça ne marche pas c’est Al Campo) Ca tombe bien je dois ravitailler. Quelques courses, un bon repas et une sieste plus tard, je reprends cette belle et grande route. Toujours vers le Nord Est et toujours avec un bon petit vent de quart Sud Ouest. Je me repose à Mahora devant un jolie petite église après 25 km de ligne droite. Je décide de continuer jusqu’à 16h30, puis de rejoindre un village . Ca sera Alborea.
Au compteur 140km, la deuxième plus longue étape après celle du Poitou où j’avais du retourner chercher mon sac banane !!
Lorsque je mets mes cartes bout à bout, on se rend compte de ce que ça représente. Rouler pour rouler, c’est débile, mais quand il n’y a rien à voir autant se dépêcher d’en finir. Ce soir je demande au club du troisième âge si quelqu’un a quelque chose pour moi. Rien, mais on contacte un adjoint qui m’ouvre la salle de la garderie. Sa femme me prépare un bon bocadillo tortilla y jamon et des mandarines. Je dors au chaud avec déjà quelques courbatures….