2 mars 2010

Thessaloniki


Départ à 7h15 sous un grand soleil, ça fait d’autant plus plaisir que je vais avoir le vent dans le dos. Enfin les vents dominants d’ouest se décident à me pousser vers Istanbul. Je roule à un rythme infernal sur cette grande route un peu tristounette. Elle est assez dangereuse pour les cyclistes avec cette procession de camions qui me doublent sans discontinuer. Rien d’intéressant à voir, ni à raconter. Thessaloniki est immense et étend ses ramifications jusqu’à 15km du centre ville. Atteindre le front de mer est une véritable épreuve pour un cycliste. Je passe devant plusieurs églises orthodoxes construites en briques et dont les dômes en tuiles orange tranchent véritablement avec nos églises aux clochers pointus. Les grandes avenues de la ville mènent sur la mer où une belle tour carrée domine le port. Je m’allonge quelques instants en bord de mer puis je tente de sortir de la ville par la seule route accessible en vélo. Pas évidente à trouver mais j’y parviens quand même grâce à l’aide précieuse des habitants. Ma route va à Panorama, évidemment ça grimpe sur une colline. Ca monte assez dur et le soleil est puissant. Je me souviens de la parole de Giorgio : « on peut sentir le printemps qui arrive ». Comme son nom l’indique la vue sur la baie depuis Panorama est superbe. Puis je bascule vers les lacs du Nord, magnifiques paysages que ces étendues d’eau dans une plaine toute plate. Descente à 17% ! Large route qui me permet de tester un nouveau record de vitesse : 78,1km/h. Je ne me souviens plus de mes vitesses de Ronda et du Portugal mais je crois que c’est un nouveau record. Une fois en bas à Agios Vasileios, je profite du vent d’ouest pour rouler le long des lacs en emmenant les gros braquets. Les kilomètres défilent à une vitesse folle. Après 110km parcourus, je m’arrête pour aujourd’hui à Loutra Volvis. C’est une station thermale désertée hors saison. Les garages de l’hôtel sont ouverts. Je m’y installe et j’ai même le temps de laver mon linge et d’écrire mon journal.

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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