7 févr. 2010

La via Emilia vers Bologne !

Après la pluie, le beau temps ! Quel beau dimanche en perspective, Angelo me gave de biscuits et de tartines de confiture au petit déjeuner. Il m’offre quelques fruits et du pain pour la route. Lui va courir, moi je pédale. Nous nous quittons au coin de la rue et je le remercie chaleureusement pour son hospitalité. La via Emilia sans camion et sous le soleil, c’est top !
Le terrain est plat. Pas grand chose à voir dans la campagne, de grandes étendues cultivées. Mais il y a plusieurs villes fortifiées qui sont magnifiques. A Cesera, tout le centre ville est construit en briques rouges et les petites ruelles bordées d’arcades débouchent soudain sur une belle place où trône une magnifique fontaine qui fait face à l’hôtel de ville. Vient ensuite Faenza, encore plus majestueuse avec sa cathédrale et le campanile en briques rouges. Le sol est pavé de dalles blanches et noires et les arcades de l’hôtel de ville me protègent du soleil. Passage rapide à Castel San Pietro, beaucoup plus petite, mais sa bastide hexagonale vaut le détour pour son architecture très particulière. Et enfin après 120 km, Bologne !
Ma che bellissima citta ! Toute construite en briques évidemment. Les monuments se succèdent avec une densité incroyable. J’en suis bouche bée à chaque coin de rue. Impossible de vous décrire tous les monuments de cet ville. Pour retrouver Catarina, je n’ai en tout et pour tout qu’une adresse et le nom d’un quartier. A Faenza, un homme m’a abordé pour discuter pendant mon repas. Il connaissait très bien Bologne et m’a indiqué comment me rendre dans ce quartier universitaire. Arrivé là-bas, je croise des jeunes gens qui semblent être étudiants. Coup de bol, il connaissent la rue et m’indiquent le chemin avec une précision formidable sur les distances à parcourir. 250 m à droite, 300 m à gauche, au feu à droite….
Bingo ! En effet c’est un toute petite rue. Le N° 7 est un immeuble et je ne connais pas le nom de famille de Catarina. Je m’apprête à sonner à toutes les portes quand je vois Catarina qui déboule en furie par la porte. Elle me saute dans les bras, quel enthousiasme !!! Je suis reçu comme un prince dans cette coloc super sympa. Tout le monde ici est vraiment génial et la soirée est un délice de la vie où la bière coule à flot et l’ambiance est à la fête. Je me couche très tard sur le canapé moelleux avec l’idée de rester un jour de plus ici. J’y ai maintenant des amis dans cette ville magnifique à découvrir plus en détail.

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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