29 janv. 2010
Je retourne sur mes traces
Départ de Martono après un petit café en compagnie de Catharina qui est venue récupérer les clés de ma chambre d’un soir. Elle m’apporte également deux beaux sandwichs jambon, fromage pour la route. Sa générosité me touche beaucoup car elle paraît vraiment sincère et naturelle. En échangeant nos adresses, elle m’invite à passer à Bologne pour la suite du voyage. Je la quitte dans l’espoir de la revoir dans quelques semaines. Je file vers Lecce sur une route toute droite et assez encombrée. Le paysage est plutôt monotone : de grandes plaines cultivées et toutes plates. J’entre dans Lecce après quelques déboires pour passer le périphérique. Je découvre le centre historique qui est une pure merveille ! Toute la ville est d’une blancheur immaculée, les ruelles sont pavées de pierres blanches scintillant au soleil. Toute la ville est piétonnière c’est le royaume des vélos. C’est la première ville italienne que je peux traverser sans avoir peur de me faire écraser à chaque carrefour. Je déambule dans la ville, il y a de nombreuses églises de style baroque. Le temps semble s’être arrêté, tout est si calme et paisible. Je profite de cette sérénité, mais je dois repartir à regrets car il me reste un bout de chemin pour atteindre Locorotondo. Ma route est toujours aussi monotone au milieu de la plaine, entrecoupée par de jolis petits villages. Ils ont tous un petit centre typique avec une belle église. Les gens sont formidables, ils viennent me voir spontanément pour en savoir plus sur mon voyage. J’atteins Mesagne, une grande ville avec un beau château et une basilique au dôme vert et jaune. Je m’y arrête pour manger les délicieux panini qui attendent dans mes sacoches depuis ce matin. L’après midi, la route est de plus en plus vallonnée et je commence à avoir mal aux jambes. San vito dei Normanni, Carovigne, Cistermino autant de villes aussi intéressantes que celle de ce matin. J’ai dépassé les 100km et il me reste 20km pour rejoindre Locorotondo. Je retrouve la vallée d’Itria et sa campagne si particulière découpée par des petits murets de pierres sèches. Les trullis sont partout et j’ai hâte de retrouver celui de Cicio. J’arrive à 16h30 un peu avant la nuit et je retrouve Cicio au centre. Il m’accueille les bras ouverts et me prépare un délicieux repas végétarien à base de purée de fèves et diverses salades. C’est un régal et nous conversons au coin du feu, puis je vais me coucher, épuisé par cette longue journée.
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08 - Italie
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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.

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