22 nov. 2009

Vive le vent d’automne




Aujourd’hui, c’est donc dimanche et le temps est pourri. Pas vraiment de pluie, mais un brouillard persistant qui finit par mouiller. Bon, je roule de toute façon sur de très petites routes et à part des oliviers dans la vallée, il n’y a pas grand chose à voir le long du Guadalquivir que j’ai déjà croisé à Séville. Je redoute juste le moment où ma route va rejoindre la crête, car là haut c’est vraiment bouché. Mais avant cela j’ai une bonne heure de vélo. En fait, je ne vois pas grand chose, mon chemin suit le fleuve, puis s’élève vers la crête au milieu des oliviers. 10km d’ascension pas trop évidente compte tenu des conditions. Arrivé en haut, il y a plusieurs points de vue aménagés, mais c’est raté pour aujourd’hui, on ne voit rien. Je récupère donc la nationale et file dans la descente sans fin (24km) jusqu’à Arroso del Ojanco. En bas, le temps semble meilleur et je m’arrête pour manger. En repartant à 14h tout est dégagé et il fait même chaud. Je suis dans une vallée d’une platitude extrême coincée entre deux sierras. Le vent est terrible, mais je l’ai dans le dos. Il n’y a pas grand chose à voir, que des champs tout plats. Fini les oliviers ! Alors je roule à fond en mode poursuiteur. Je savais que je finirai par rejoindre un plateau avant d’arriver à Albacete, mais je n’imaginais pas que les conditions seraient si clémentes. Pendant plus de 40 km ma vitesse ne descendra pas en dessous de 21km/h et sera régulièrement au delà des 27km/h. J’aime à croire qu’il s’agit du même vent qui m’a cassé le moral à Arcos de la Frontera. Ici il me rebouste à fond ! Ma moyenne s’affole au milieu de la steppe. Je décide de rallonger la sauce(125 km) jusqu’au petit village de Solanilla qui fait face au château d’Alcaraz. Un bien joli lieu de bivouac dans une charmante maison en construction. Pas grand chose à dire sur cette journée où je n’ai fait qu’une photo. Les paysages ici sont bien communs par rapport à ce que j’ai vu cette dernière semaine.

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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