Ca y est cette fois je me suis fait une raison, je quitte le Portugal. Moi qui me vante souvent sur mon vélo d’être insaisissable comme le vent et sans attache. Je me rends compte que je me suis fait prendre à mon propre piège. Alors mon voyage sera fait de cela, j’étais pourtant prévenu « Voyager, s’attacher, s’arracher ». Je traverse ce fameux pont, lourd de symbole et me voilà de retour en Espagne. Pour démarrer, elle m’accueillera avec une belle côte de 7 km.
Une fois en haut, c’est une surprise : il n’y a rien ! C’est affolant de voir à quel point les paysages peuvent être différents d’un côté et de l’autre de la frontière.
Ici ce sont de vastes étendues plates et grillées par le soleil. Je demande quelque fois ma route et je m’aperçois qu’il va me falloir quelques temps pour changer « Bondia » en « Buenos Dias » et « Obrigado en Gracias » J’essaie de balayer le vocabulaire portugais qui est dans ma tête. Il n’y a que ça pour passer le temps, la route est bien morne et le vent me bloque le passage. Un peu avant San Bartolome, le décor change un peu. Il y a même quelques retenues d’eau, mais pas de quoi me faire oublier le Portugal. Je prends la route vers Séville. A Niebla j’en ai franchement ras le bol de me battre contre le vent. En arrivant dans la ville je découvre de superbes remparts rouges faits de terre et de pierres. Le centre historique comporte plusieurs églises héritées de mosquées et retransformées. Cela donne de somptueux bâtiments décorés de mosaïques aux motifs géométriques comme savent le faire les arabes. Je dormirai dans l’une des nombreuses portes de la muraille d’enceinte.

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