La météo annonçait un changement de tendance pour aujourd’hui et ça se confirme. Ce matin en me levant je suis charmé d’entendre la force des vagues. Le vent a bien forci et ça devrait m’aider. Mais en partant je déchante rapidement, il a aussi un peu tourné et arrive droit de la mer, au sud. La route est plus ou moins vallonnée au gré des caps à franchir. A Kavala, 13km au compteur et première crevaison depuis le marais poitevin ! Première crevaison avec mes pneus Schwalbe après avoir parcouru plus de 10000km. C’est à l’arrière ce qui ne m’arrange pas, car c’est plus compliqué. Je ne suis pas habitué à ces gestes et je perds pas mal de temps pour une réparation qui devrait être un grand classique du cycliste. C’est la valve qui a éclaté : pas de rustine possible, on change la chambre à air « 45mn au stand tout compris ». Par chance, il y a une station service à moins de 500m et je peux regonfler à haute pression immédiatement (impossible de gonfler à 2,5 bars avec ma petite pompe). C’est meilleur pour le rendement et la durée de vie des pneus. Passage par le centre de Kavala pour découvrir son somptueux château fort qui défend le port. La vieille ville est construite sur une presqu’île très abrupte et alimentée par un immense aqueduc d’époque antique tout en pierres, un peu dans le style du pont du Gard (toutes proportions gardées). La route rentre ensuite dans les terres et le vent de mer se fait de moins en moins puissant pour mon grand plaisir. Elle longe une barrière de montagnes au nord alors qu’au sud, le delta du fleuve Nestos forme une belle lagune verdoyante. J’envisage de rejoindre Xanthi avant midi, mais voilà qu’une deuxième crevaison survient ! Surprenant ! Toujours à l’arrière. Cette fois c’est un bout de verre qui s’est incrusté dans le pneu. Je le retire, puis colle la rustine avant de repartir pour enfin atteindre Xanthi à 12h30. Avec ces pneus d’acier, je n’ai jamais vraiment fait attention où je posais mes roues mais avec l’usure, il va falloir désormais être un peu plus vigilant et éviter les bouts de verre ou de métal. Ca n’est pas un hasard si ça m’arrive ici. Le bas-côté des routes grecques est vraiment très sale et jonché de toutes sortes de détritus. Par chance je trouve encore une station service dans le Km suivant pour regonfler à bloc. A Xanthi, je m’arrête pour manger à 100m d’une boutique de cycles où j’achète une chambre à air. Tout se goupille assez bien au final. Pour cet après midi, j’ai encore le choix entre la petite route au nord qui longe la montagne et la grande route du sud qui descend vers le lac Vistonida. C’est plus court vers le nord, alors je prends cette option. Choix judicieux au final car ça n’est pas trop vallonné. Je passe par de petits villages ruraux où l’on élève quelques chèvres et exploite de grands vergers. Comme hier, je préfère m’arrêter avant la grande ville de Komotini. Alors je trouve Mega Pisto, un petit village dominé par sa mosquée. J’y rencontre des gens formidables au bar du village. Ici c’est un petit bout de Turquie en terre hellénique. On parle turc, on regarde la télé turque, on supporte même l’équipe nationale turque. Je suis intégré dans un groupe de jeunes qui passent le temps en buvant du café en terrasse. Ils me payent à boire et à manger malgré les difficultés de compréhension dues à la barrière de la langue (l’un d’eux est même sourd et muet !). L’ambiance est franche et joviale. On me trouve une belle cabane pour passer la nuit où j’ai un poêle et du bois sec pour me chauffer. La pluie commence à tomber alors que la nuit arrive.
4 mars 2010
Crevaisons, puis Turquie avant l’heure !
La météo annonçait un changement de tendance pour aujourd’hui et ça se confirme. Ce matin en me levant je suis charmé d’entendre la force des vagues. Le vent a bien forci et ça devrait m’aider. Mais en partant je déchante rapidement, il a aussi un peu tourné et arrive droit de la mer, au sud. La route est plus ou moins vallonnée au gré des caps à franchir. A Kavala, 13km au compteur et première crevaison depuis le marais poitevin ! Première crevaison avec mes pneus Schwalbe après avoir parcouru plus de 10000km. C’est à l’arrière ce qui ne m’arrange pas, car c’est plus compliqué. Je ne suis pas habitué à ces gestes et je perds pas mal de temps pour une réparation qui devrait être un grand classique du cycliste. C’est la valve qui a éclaté : pas de rustine possible, on change la chambre à air « 45mn au stand tout compris ». Par chance, il y a une station service à moins de 500m et je peux regonfler à haute pression immédiatement (impossible de gonfler à 2,5 bars avec ma petite pompe). C’est meilleur pour le rendement et la durée de vie des pneus. Passage par le centre de Kavala pour découvrir son somptueux château fort qui défend le port. La vieille ville est construite sur une presqu’île très abrupte et alimentée par un immense aqueduc d’époque antique tout en pierres, un peu dans le style du pont du Gard (toutes proportions gardées). La route rentre ensuite dans les terres et le vent de mer se fait de moins en moins puissant pour mon grand plaisir. Elle longe une barrière de montagnes au nord alors qu’au sud, le delta du fleuve Nestos forme une belle lagune verdoyante. J’envisage de rejoindre Xanthi avant midi, mais voilà qu’une deuxième crevaison survient ! Surprenant ! Toujours à l’arrière. Cette fois c’est un bout de verre qui s’est incrusté dans le pneu. Je le retire, puis colle la rustine avant de repartir pour enfin atteindre Xanthi à 12h30. Avec ces pneus d’acier, je n’ai jamais vraiment fait attention où je posais mes roues mais avec l’usure, il va falloir désormais être un peu plus vigilant et éviter les bouts de verre ou de métal. Ca n’est pas un hasard si ça m’arrive ici. Le bas-côté des routes grecques est vraiment très sale et jonché de toutes sortes de détritus. Par chance je trouve encore une station service dans le Km suivant pour regonfler à bloc. A Xanthi, je m’arrête pour manger à 100m d’une boutique de cycles où j’achète une chambre à air. Tout se goupille assez bien au final. Pour cet après midi, j’ai encore le choix entre la petite route au nord qui longe la montagne et la grande route du sud qui descend vers le lac Vistonida. C’est plus court vers le nord, alors je prends cette option. Choix judicieux au final car ça n’est pas trop vallonné. Je passe par de petits villages ruraux où l’on élève quelques chèvres et exploite de grands vergers. Comme hier, je préfère m’arrêter avant la grande ville de Komotini. Alors je trouve Mega Pisto, un petit village dominé par sa mosquée. J’y rencontre des gens formidables au bar du village. Ici c’est un petit bout de Turquie en terre hellénique. On parle turc, on regarde la télé turque, on supporte même l’équipe nationale turque. Je suis intégré dans un groupe de jeunes qui passent le temps en buvant du café en terrasse. Ils me payent à boire et à manger malgré les difficultés de compréhension dues à la barrière de la langue (l’un d’eux est même sourd et muet !). L’ambiance est franche et joviale. On me trouve une belle cabane pour passer la nuit où j’ai un poêle et du bois sec pour me chauffer. La pluie commence à tomber alors que la nuit arrive.
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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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