18 janv. 2010
Retour sur la Via Aurélia
J’arrive à décoller de plus en plus tôt le matin, les jours rallongent. A peine 8h lorsque j’enfourche mon vélo. Mais ça démarre mal, au bout de 4 km, je suis surpris par un panneau indiquant « fini della strada bitumata ». En effet, ma belle route goudronnée se transforme en chemin . Je ne pouvais pas le voir sur ma carte, car cette route est en bordure de la Toscane et avec la signalisation de la frontière, c’était confus. Je m’engage sur ce chemin, il me semble praticable dans un premier temps. Dans un premier temps seulement, car très vite il se transforme en torrent de boue et je dois me résoudre à faire demi-tour. Retour à la case départ ! Sur ma carte il n’y a pas d’autre route qui longe la côte sinon la Via Aurélia en 4 voies. Je décide de descendre vers la mer pour voir s’il n’y a pas une route littorale. Mais en traversant un petit hameau, un paysan m’indique que je peux prendre la 4 voies qui n’est limitée qu’à 90 km/h. Parfait, problème résolu ! Je m’engage donc sur cette grande route sans intérêt pendant 25 km. Ce n’est pas dangereux, même si les voitures outrepassent largement les limitations. La circulation est très fluide. A Tarquinia, je quitte la 4 voies où je me suis bien ennuyé à égrener les stations services et à comparer les tarifs. Je reprends une belle petite route qui parcourt la côte à travers marais et forêts pour rejoindre Civitavecchia. La zone portuaire est immense. Je commence à me lasser de cette côte qui ne comporte finalement que de très grands ports séparés par une continuité de stations balnéaires. Je trouve quand même une belle plage pour manger ce midi et faire une sieste sous un ciel de coton. Cet après-midi, je dois continuer à bien rouler pour me rapprocher le plus possible de Rome. Traverser la capitale en une journée sera déjà un beau challenge. Donc pour l’heure, je reprends la Via Aurélia à deux voies désormais et enfile les kilomètres. A 110 km, les jambes sont dures et je comprends que je n’irai pas beaucoup plus loin. Je plonge vers la côte et la station de Passo Oscuro. J’y trouve un beau site pour mon camp dans une paillote de plage. J’écris mon journal pendant que la nuit tombe. Demain je passe par Rome et le Vatican.
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08 - Italie
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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
Albert Einstein.
La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.
C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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