Non contents de m’avoir gavé et abreuvé tout le week end, les compères toulousains me réservaient encore une surprise de taille en ce lundi, jour de reprise.
8h00 pile, alors que je m’apprête à lancer un dernier au revoir à Antoine et Valou, François et JB sonnent à la porte en tenues de cycliste.
C’est toujours une joie d’avoir quelqu’un pour rester à mes côtés, mais lorsqu’il s’agit d’amis et sur une étape entière, ça devient un grand moment de délire intense.
D’autant plus que sortir de Toulouse ne s’avérait pas évident et qu’on avait le vent plutôt de face, projetant au passage une sorte de bruine pernicieuse.
C’est donc à trois que l’on s’élance dans les faubourgs de Blagnac et Colommiers. Pour être honnête, je pensais que la sortie de l’agglomération en serait simplifiée. Dans les faits, ça n’a pas tellement été de soi. Les deux pseudo-toulousains m’emmènent faire quelques tours et détours dans les zones pavillonnaires jusqu’à ce qu’il faille carrément demander notre route.
Même pas 20 km au compteur et c’est déjà l’échec.
Finalement tout rentre dans l’ordre. Ces cafouillages avaient au moins permis à François de nous régaler de séances de strip tease : effeuillage / feuillage dans les tons vert pomme…
Nous voilà donc lancés dans la forêt de Bouconne, mes deux ouvreuses se relayant pour me protéger du vent et la pause à l’abri de l’Isle Jourdain fera du bien à tout le monde.
Nous repartons vers Gimont et le temps s’éclaircit alors que les premiers vallons du Gers défilent sous nos roues. Au sommet, les jeux de lumière sont nos récompenses des efforts fournis. Finalement à Gimont, le soleil brille et nous avons bien mérité la pause déjeuner, sans fromage, mais avec du chocolat chaud en dessert. Je convertis mes gardes du corps aux bienfaits de la sieste et sous un soleil pesant, nous repartons tranquillement braver les côteaux du Gers. La topographie nous offre des panoramas sublimes. Entre pâturages et forêts se dressent de jolies églises et abbayes.
Malgré les douleurs au genou et la fatigue, Auch se profile déjà face à nous. Sa cathédrale se dresse fièrement surplombant les vallons alentour. Le décor est sublime, les efforts récompensés. La bonne humeur constante sur le trajet est dignement célébrée au bar devant une bonne bière. Les Au revoir sont chaleureux, eux reprennent le train et moi, la route pour le centre-ville.
Aux dernières lueurs du jour, j’atteins Embats et sa minuscule église dotée d’un parvis abrité gigantesque. Epuisé après 110 km, je mange froid, puis déplie mon camp. Le cours de danse dans la salle communale m’empêche de dormir et je repense à cette journée fabuleuse.
Un rêve éveillé, les amis, la générosité, le soutien en toutes circonstances. Il me faut bien un rêve fou pour quitter cette vie. Mais une folie qui me prodigue toutes les douceurs de la vie.
C'est avec très grand plaisir que j'ai fait ces "quelques" kilomètres avec toi. Continu à me faire rêver à travers tes récits. Bon courage pour la route et profite bien.
RépondreSupprimerPS : t'abuses on a fini par t'en sortir de Toulouse ;o)
Mouarf, on l'a fait exprès de se perdre ! Tu penses bien qu'on maitrise la périphérie de Toulouse comme notre propre poche !! C'était pour passer plus de temps en vélo ensemble ! ^^
RépondreSupprimerSinon, content de voir que tu as trouvé un coin tranquile pour la nuit car on se disait qu'il restait pas des masses de jour pour traverser Auch.
Au plaisir l'ami
bonjour
RépondreSupprimerCher aymeric bonjour. Mamie et moi-mêmeadmirons ton courage. Grace à ton blog,nous te suivons chaque jour.Te voilà maintenant en Espagne. Tes rencontres avec les pélerins de St Jacques de Compostelle sont certainement un plus. Il leur faut aussi beaucoup de courage. Garde toujours un bon moral et admire la nature.C'est ta récompense suprême. Notre terre est tellement belle. Les gens que tu rencontres et tous ceux qui te rendent service sont aussi un plus et pour tout cela, tu peux rendre grâce. Chaque jour nous sommes avec toi par la pensée. Pas une heure que nopus ne pensions à toi.Gros bisous de Mamie et Papy.A plus.
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