27 sept. 2009

Entre Quimper et Vannes



Ca y est je suis à Vannes sans emcombres. Après une journée chargée hier qui nous a amené jusqu'après Lorient (étape de 120km, la 3ème de suite), j'ai pu enfin rouler tranquillement aujourd'hui mes 75km pour arriver à Vannes à 13h. Charlie victime de son genou a du rejoindre ses pénates par le train TER Lorient-Vannes. Vu les bosses que l'on s'est tapé hier c'était évidemment plus sage pour lui de ne pas forcer une journée de plus.

Le départ de chez parents m'a rappelé ce que j'avais vécu quelques jours plus tôt et combien les liens du cercle familial peuvent être forts et importants. Alors que je me sens prêt physiquement à affronter la route, je prends soudainement conscience que la rupture avec mes proches va être difficile à encaisser sur le long terme. Je ressens la responsabilité de leur souci e de leur angoisse de me savoir (ou ne pas me savoir) sur la route tous les jours. Je serai prudent, je ne veux pas leur causer plus de souci qu'ils en ont déjà mon égard.

La route entre Quimper et Lorient nous a permis de pratiquer quelques jolies routes de la Bretagne Sud à Fouesnant, Concarneau ou les plages de Larmor. La prononciation du nom des villes traversées est encore un peu obscure pour un franc-comtois et on me reprend systématiquement lorsque je cherche la route de Clohars-Carnoët. Un peu de vécu quelqes jours plus tôt autour de St-Guen :
"Bonjour je cherche la route de St-Gouenne"
"Hein où ça ?"
"Ben St-Gouenne, St-Guenne."
Il fronce les sourcils.
"St-Gouenne, comme Paul Le Guen."
Son visage s'éclaire enfin.
"Ahhh St-Gouin ! Ben est tout droit en direction du Fou."
"Le Fou ? Je vois pas ça sur ma carte."
"Ben Le Fou, c'est là regardez !"
"Ahhh ok Le Faou !!"
Mais je ne désespère pas il paraît que d'un village à l'autre la prononciation diffère déjà, alors au final on peut dire comme on veut on aura toujours raison quelque part !


Aujord'hui le terrain s'est enfin aplati mais le vent de Nord-Est me fait maintenant face.
Départ perturbé par ma première crevaison mais une fois lancé je suis vite rendu à Carnac où je rencontre un nouveau cyclo au pied des menhirs, un allemand qui fait le tour de Bretagne en un mois. C'est marrant de voir que nous avons exactement les mêmes préoccupations au niveau du poids des bagages et de la météo (on l'avait évidemment mis en garde contre la météo capricieuse de la Bretagne et il était plutôt surpris de n'avoir pas vu la moindre goutte de pluie).
Le programme de mon dimanche va maintenant m'autoriser ma sieste réglementaire puis un petit tour en voiture pour visiter la région au Sud de Vannes.

C'est toujours la belle vie, le soleil me suit partout et tous les matins c'est un ravissement de voir que la mer salue mon départ !
4 étapes pour atteindre Rochefort et une semaine de plus pour arriver à Toulouse. Si le vent reste de Nord-Est ça annonce de belles étapes...

Bon courage à tous qui retournez au boulot demain matin !
Je vous embrasse !

Aymeric.

1 commentaire:

  1. Hello Bibi !
    Je dévore avec envie tous tes récits ! Comme tu as raison de faire ce dont tu as envie ! J'espère que tu seras à l'heure (ou en avance) pour ton étape à Toulouse, et comme Valou te l'a dit par mail, on te fera une place chez nous ! Garde un peu de force pour fêter ton passage parmi nous et nous on se chargera de toi !
    A bientôt !

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La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.
Albert Einstein.

La jeunesse est une victoire du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
Douglas MacArthur.

C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre dix et treize ans, qui donne ainsi l’envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu’on y croise, aux idées qui vous y attendent… Lorsque le désir résiste aux premières atteintes du bon sens, on lui cherche des raisons. Et on en trouve qui ne valent rien. La vérité, c’est qu’on ne sait comment nommer ce qui vous pousse. Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu’au jour où, pas trop sûr de soi, on s’en va pour de bon.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt, c’est le voyage qui vous fait, ou vous défait.
Nicolas Bouvier.
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